
Situé sur la route de Saint Jacques de Compostelle par la Voie de Vézelay, l’hôpital Saint-Antoine a été construit au Moyen-âge pour accueillir les pèlerins de passage.
Il est transformé en établissement de soins en 1689 puis mis sous la tutelle des Filles de la Charité en 1698. Bazas étant un évêché, ce sont les trois évêques qui vont se succéder à Bazas jusqu’à la Révolution qui vont prendre en charge l’hôpital.
C’est ainsi qu’il s’agrandira au XVIIIème siècle et sera doté d’une chapelle.
Cet hôpital-hospice a servi de maison de retraite pour les Bazadais jusqu’en 2009. Aujourd’hui, il est pratiquement désaffecté.
Seuls y subsistent l’apothicairerie rénovée ainsi qu’une salle de réunion utilisée régulièrement par le personnel de l’administration du nouvel hôpital.
L’Hospice, qui comprend un corps principal et une aile située en angle au nord, la Chapelle et l’Apothicairerie sont inscrits à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques depuis le 30 octobre 2003.

Née de la volonté d’une Supérieure des Filles de la Charité, Marie Montié, l’apothicairerie fut installée à partir de 1767.
Elle comporte un sol en carreaux de Gironde et des boiseries en bois teintées façon acajou (le sol et les boiseries ont été restaurés en 2004).
Cette apothicairerie présente une exceptionnelle collection de récipients pharmaceutiques dont des albarelles en céramique du XVIème siècle, des faïences du Hustin et d’autres fabriques du Sud-Ouest, ainsi que des objets pharmaceutiques du XIXème siècle
(matériel médical, pilulier et planche à cachets).
Il y a également des faïences de Lyon, de Montpellier et de Bordeaux.
Elle a également la particularité de posséder la plus importante collection de verrerie Bazadaise du XVIIIème.
C’est une production de verriers locaux, caractérisée par le bleu-vert produit par la réduction du fer en présence de cendres de fougère.
Ces récipients ont parfois d’étranges formes, dont on ne définit pas toujours l’usage.
Il est à signaler également une collection de 6 pots à fumigation, certains à décor chinois, dont deux provenant de Montpellier (XVIIIème siècle).

C’est avec la conquête romaine que le peuple des Vasates est entré dans l’histoire.
Cité épiscopale située sur le chemin de St-Jacques de Compostelle, Bazas fut jusqu’au XVIII° siècle siège d’un diocèse englobant les villes de Langon, La Réole et Casteljaloux.
Siège d’un Présidial Bazas cumule les fonctions administratives et judiciaires et s’impose très vite comme la plus puissante ville de la région.
Cité bimillénaire, Bazas a su conserver de son histoire de superbes vestiges, des fêtes et des traditions et un savoir-faire unique.